Le marché des ERP évolue rapidement.
Les innovations techniques et la transformation
des usages changent en profondeur les façons de
concevoir cet outil central pour l’entreprise. Il est
désormais doté de fonctions d’hyper-automatisation
qui permettent de diminuer drastiquement les coûts
fixes liés aux métiers, tandis que les évolutions
technologiques impactent le profil des DAF.
Jonathan Lascaux, CEO de FiveForty°, ESN spécialisée
en finance et intégrateur ERP Microsoft Dynamics 365
For Finance & AX, donne son éclairage.
Plus court, plus vite
Le marché des ERP évolue rapidement. Les innovations techniques et la transformation des usages changent en profondeur les façons de concevoir cet outil central pour l’entreprise. Il est désormais doté de fonctions d’hyper-automatisation qui permettent de diminuer drastiquement les coûts fixes liés aux métiers, tandis que les évolutions technologiques impactent le profil des DAF. Jonathan Lascaux, CEO de FiveForty°, ESN spécialisée en finance et intégrateur ERP Microsoft Dynamics 365 For Finance & AX, donne son éclairage.
Forbes TV : Quelle est l’influence du développement des services cloud sur l’offre ERP ?
Jonathan Lascaux : A l’image des solutions Microsoft, la montée en puissance du cloud apporte toute la souplesse d’une plateforme numérique qui peut être comparée, toute chose égale par ailleurs à un Apple Store. Elle offre de très nombreuses applications qu’il faut savoir interconnecter. L’un des enjeux du cloud est donc la maîtrise des technologies désormais proposées. Auparavant, l’installation d’un ERP chez un client demandait la connaissance de deux à trois technologies. Aujourd’hui, l’on parle de plusieurs dizaines, voire plus qui, de plus, évoluent ou changent à un rythme soutenu. C’est donc un enjeu d’importance tant pour les clients que pour les prestataires qui doivent posséder les connaissances adéquates. Pour autant, grâce à la souplesse offerte par le cloud, il est possible de mener des projets informatiques beaucoup plus rapidement.
A tel point d’ailleurs qu’il ne le quittera qu’à l’âge de trente-trois ans. Son père lui explique
que pour être tranquille dans la vie, il faut être sérieux. Il l’est. Mais à l’orée de la seconde,
la motivation décline. Un conseiller le remotive en lui parlant d’un BEP de comptabilité.
Obtenu brillamment, il rattrape sa route vers un bac G2 où la compta est reine.
Les résultats sont bons. On conseille à Michel de s’orienter vers de longues études.
Mais lui préfère un parcours plus court pour entrer plus vite dans la vie active.
Sa décision est prise, ce sera un BTS. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise de gestion.
Comptable en uniforme
De quoi accélérer la transformation numérique des entreprises ?
JL : Incontestablement. Dans le même temps, il faut avoir à l’esprit que le défi de la transformation numérique et les éventuels obstacles que l’on peut constater tiennent moins à la technologie proprement dite que dans la capacité des métiers à l’adopter. Il s’agit donc davantage d’un enjeu humain que technique.
L’installation d’un ERP s’est parfois transformée en véritable casse-tête pour certaines entreprises, notamment les PME sans donner les résultats escomptés. Comment mener à bien, concrètement, un projet ERP gagnant ?
JL : FiveForty° tient son nom de la vision que nous développons et que nous proposons à nos clients. Une vision non pas à 360°, mais à 540°. Ces 180° supplémentaires peuvent se traduire par l’écoute et le partage qui représentent les valeurs de notre entreprise. La réussite d’un projet ERP, sa mise en place par une direction générale, nécessite de se recentrer sur l’humain. L’ERP va permettre de casser les silos. Les équipes vont devoir se parler. Si elles n’y parviennent pas, le projet sera voué à l’échec.
Et puis il a aussi des contraintes, notamment celles du service militaire "Pendant dix mois, à Montauban puis Vincennes" reprend Michel. Là, il endosse l’uniforme du comptable pour
s’occuper de la solde du contingent. "J’étais chanceux avec ce poste tranquille après des classes plus rugueuses", précise-t-il. Juste après l’armée, la chance l’attend encore dans une agence d’intérim. On lui propose de remplacer au poste de comptable une collaboratrice qui s’est cassée la jambe. "En fait, le PMU me met le pied à l’étrier", s’amuse Michel. Il y restera trois ans. Puis d’autres horizons s’ouvrent à lui. Notamment publicitaires chez Publicis Conseil.
Des sociétés de services l’accueillent. Jusqu’à Kaba. Ce spécialiste des portes coulissantes lui ouvre les siennes. "Souhaitant renouveler leur système d’information, ils avaient besoin de mon expérience pour être accompagnés dans ce changement". Les solutions du marché ne plaisent pas à Michel. C’est alors que des consultants de Navision viennent le voir. Leur offre plait au Directeur comptable de Michel et l’implémentation est mise place avec succès. Michel ayant découvert le métier de consultant est tenté par l’activité. Intéressé par la compétence comptable de Michel, Navision lui propose de le former au consulting.
Puis Michel entre chez Colombus, intégrateur AX. Les projets s’enchaînent, spécialement
chez Saint-Gobain Glass. Ensuite, il entre chez Avanade et quelques années plus tard
il intègre l’ESN Viseo.
Quelles conséquences sont à attendre de l’automatisation des tâches, notamment par la généralisation des RPA (solutions d’automatisation robotisée des processus) sur les départements finance des entreprises ?
JL : Il s’agit d’une question essentielle et de l’un des enjeux actuels des directions financières. C’est d’ailleurs l’objet d’un article que nous avons produit avec un ancien directeur financier du groupe Geodis. Aujourd’hui, dans les pays à économie développée comme la France, il s’agit de gérer du service, c’est-à-dire des équipes qui implémentent des processus et les gèrent. D’où toute l’importance de l’automatisation des étapes grâce à la RPA. Si rien dans ce sens n’est mené, ces services seront dans l’incapacité de tenir en termes de montée en charge comme en termes de flexibilité. Au final, c’est bien la question des coûts qui est ici posée. L’emploi de la RPA, de l’automatisation des tâches, va permettre de diminuer drastiquement les coûts fixes liés à l’activité au profit des coûts variables qui doivent être élastiques et s’ajuster à la demande. Cela a été tout le problème des banques. Ces dernières ont souffert du Covid car leur architecture est ainsi faite que le coût est le même qu’elles soient amenées à traiter une transaction ou des dizaines de millions.
Et qu’en est-il du profil des DAF eux-mêmes. Leur métier est-il en train de changer poussé par les évolutions technologiques ?
JL : La partie qui ne change pas concerne la fiscalité à gérer, les audits à mettre en place, la comptabilité à tenir… Là où cela change, c’est dans la connaissance des technologies. Aujourd’hui, un DAF doit avoir dans sa palette une "touche" de techno et posséder un esprit ouvert au changement pour assurer la performance de son département.
Premiers contacts
Deux ans après, Flexmind le contacte avec un argument décisif : "Ici tu n’auras pas une kyrielle de projets mais un seul, important et captivant". C’est ainsi que Michel démarre en 2012 sur le projet Geodis et fait la connaissance de nombre de ses collègues d’aujourd’hui. En 2017, il quitte le salariat pour le statut d’indépendant et opère pour le groupe Saur. "Pendant ce temps, Geodis s’était séparé de Flexmind pour rejoindre FiveForty°. Jonathan m’appelle pour me proposer de reprendre en sous-traitant sur Geodis en conservant mon nouveau statut", résume le consultant finance Dynamics.
"De toute façon, quand Jonathan a voulu monter sa structure, je n’ai pas hésité une seule seconde". Celui que la chance n’a jamais lâché précise : "Ici, on ne sent pas le poids de la structure, l’aspect famille est palpable. Ce lien social ajouté à la diversité des clients, c’est ce qui donne envie de bosser avec eux".°
Post Covid, que vont chercher les entreprises en matière de conseil ?
JL : Les entreprises souhaitent pouvoir compter sur des équipes simples, efficaces qui avancent vite et proposent de la visibilité sur ce qu’on va leur mettre en place. Les organisations veulent le minimum d’administratif et savoir combien elles vont devoir payer. Exemple : avant le Covid on nous commandait 400 jours de prestation sans se poser vraiment la question de l’emploi concret de ces journées. Aujourd’hui, les clients veulent des réponses précises à toutes leurs demandes, quelle que soit la taille du projet. Chez FiveForty, c’est ainsi que nous procédons. Avec des résultats concrets. Si, au plus fort de la crise, nous avons accusé jusqu’à –60 % du chiffre d’affaires, nous sommes actuellement à +30 %. Preuve que cela fonctionne.
Interview réalisée pour Forbes TV.
Forbes TV : Quelle est l’influence du développement des
services cloud sur l’offre ERP ?
Jonathan Lascaux : A l’image des solutions Microsoft, la
montée en puissance du cloud apporte toute la souplesse
d’une plateforme numérique qui peut être comparée, toute
chose égale par ailleurs à un Apple Store. Elle offre de très
nombreuses applications qu’il faut savoir interconnecter.
L’un des enjeux du cloud est donc la maîtrise des technologies
désormais proposées. Auparavant, l’installation d’un ERP chez
un client demandait la connaissance de deux à trois
technologies. Aujourd’hui, l’on parle de plusieurs dizaines, voire
plus qui, de plus, évoluent ou changent à un rythme soutenu.
C’est donc un enjeu d’importance tant pour les clients que
pour les prestataires qui doivent posséder les connaissances
adéquates. Pour autant, grâce à la souplesse offerte par le
cloud, il est possible de mener des projets informatiques
beaucoup plus rapidement.
De quoi accélérer la transformation numérique
des entreprises ?
JL : Incontestablement. Dans le même temps, il faut avoir
à l’esprit que le défi de la transformation numérique et les
éventuels obstacles que l’on peut constater tiennent moins à
la technologie proprement dite que dans la capacité des
métiers à l’adopter. Il s’agit donc davantage d’un enjeu humain
que technique.
L’installation d’un ERP s’est parfois transformée en véritable casse-tête pour certaines entreprises, notamment les PME sans donner les résultats escomptés. Comment mener à bien, concrètement, un projet ERP gagnant ?
JL : FiveForty° tient son nom de la vision que nous développons
et que nous proposons à nos clients. Une vision non pas à 360°,
mais à 540°. Ces 180° supplémentaires peuvent se traduire par
l’écoute et le partage qui représentent les valeurs de notre
entreprise. La réussite d’un projet ERP, sa mise en place par une
direction générale, nécessite de se recentrer sur l’humain.
L’ERP va permettre de casser les silos. Les équipes vont devoir
se parler. Si elles n’y parviennent pas, le projet sera voué à
l’échec.
Quelles conséquences sont à attendre de l’automatisation des tâches, notamment par la généralisation des RPA (solutions d’automatisation robotisée des processus) sur les départements finance des entreprises ?
JL : Il s’agit d’une question essentielle et de l’un des enjeux
actuels des directions financières. C’est d’ailleurs l’objet d’un
article que nous avons produit avec un ancien directeur
financier du groupe Geodis. Aujourd’hui, dans les pays à
économie développée comme la France, il s’agit de gérer
du service, c’est-à-dire des équipes qui implémentent des
processus et les gèrent. D’où toute l’importance de
l’automatisation des étapes grâce à la RPA. Si rien dans ce sens
n’est mené, ces services seront dans l’incapacité de tenir en
termes de montée en charge comme en termes de flexibilité.
Au final, c’est bien la question des coûts qui est ici posée.
L’emploi de la RPA, de l’automatisation des tâches, va
permettre de diminuer drastiquement les coûts fixes liés
à l’activité au profit des coûts variables qui doivent être
élastiques et s’ajuster à la demande. Cela a été tout le problème
des banques. Ces dernières ont souffert du Covid car leur
architecture est ainsi faite que le coût est le même qu’elles
soient amenées à traiter une transaction ou des dizaines de
millions.
Et qu’en est-il du profil des DAF eux-mêmes. Leur métier
est-il en train de changer poussé par les évolutions
technologiques ?
JL : La partie qui ne change pas concerne la fiscalité à gérer,
les audits à mettre en place, la comptabilité à tenir… Là où cela
change, c’est dans la connaissance des technologies.
Aujourd’hui, un DAF doit avoir dans sa palette une "touche" de
techno et posséder un esprit ouvert au changement pour
assurer la performance de son département.
Post Covid, que vont chercher les entreprises en matière
de conseil ?
JL : Les entreprises souhaitent pouvoir compter sur des équipes
simples, efficaces qui avancent vite et proposent de la visibilité
sur ce qu’on va leur mettre en place. Les organisations veulent
le minimum d’administratif et savoir combien elles vont devoir
payer. Exemple : avant le Covid on nous commandait 400 jours
de prestation sans se poser vraiment la question de l’emploi
concret de ces journées. Aujourd’hui, les clients veulent des
réponses précises à toutes leurs demandes, quelle que soit la
taille du projet. Chez FiveForty, c’est ainsi que nous procédons.
Avec des résultats concrets. Si, au plus fort de la crise, nous
avons accusé jusqu’à –60 % du chiffre d’affaires, nous sommes
actuellement à +30 %. Preuve que cela fonctionne.
Interview réalisée pour Forbes TV.
Paris - FRANCE / New York - USA
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