Plus court, plus vite
Si on la confond parfois avec l’une de ses utilisations les plus connues, la crypto-monnaie, la technologie de la blockchain ou "chaine de blocs" est aujourd’hui mise en place pour de nombreuses solutions qui intéressent les entreprises. Parmi celles-ci les applications ERP. Mais comment réussir un bon duo blockchain-ERP ?
Si la technologie de la blockchain est récente, certaines applications sont déjà opérationnelles. Mais revenons sur les contours de cette technologie de chaine de blocs. Depuis la nuit des temps, on enregistre les transactions dans des livres. A la fin du siècle dernier, l’ordinateur a permis la numérisation des documents. Mais ces versions informatiques ne sont au final que le reflet de leurs ancêtres sur papier. Avec en outre une autorité centrale de décision chargée de la validation. Les banques par exemple sont tenues de vérifier les transactions financières. Avec la technologie des registres distribués, ou DLT (Distributed Ledger Technology), les informations sont enregistrées à plusieurs endroits à la fois, sans dépôt de données de références ni de fonction d’administration centralisée. Il s’agit d’une chaine linéaire de blocs connectés et sécurisés par des preuves cryptographiques. A la différence d’un registre courant, l’ensemble n’est pas contrôlé par une seule organisation et ne dépend pas d’une seule base de données. C’est donc un système distribué (il n’existe pas une seule copie du registre) fonctionnant comme un registre décentralisé (il n’y a pas d’autorité de contrôle unique). Du coup, cette technologie permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée, sans organe de contrôle.
Distributeurs pour le traçage des aliments, assureurs pour les indemnisations automatiques, géants du luxe pour la lutte contre la contrefaçon, suivi de maintenance dans le secteur de l’aéronautique… Les membres du Conseil technologique de Forbes listent aujourd’hui de nombreux champs d’applications de la blockchain. Parmi elles :
. La transparence des statistiques et notamment des statistiques de diffusion. Pour la musique, la blockchain simplifie la gestion des droits pour les artistes en fournissant une source unique et transparente de la diffusion des œuvres.
. La gestion de la chaîne d’approvisionnement. La blockchain fournit des transactions précises, authentifiées et transparentes avec des frais pré-approuvés et prévisibles dans une vérifiabilité totale. De plus, la suppression des intermédiaires permet de réduire les coûts et la distribution du registre augmente la fiabilité. Autre atout, les transactions étant immuables et irrévocables, la fréquence des fraudes est réduite.
. La confidentialité des données. La blockchain transforme la manière dont les entreprises traitent les données des clients en la faisant évoluer vers un modèle entièrement décentralisé où chaque consommateur est maître de sa propre identité et de ses données.
. La collaboration et le contrôle des données. La blockchain peut faire le lien entre les deux. Les entreprises doivent non seulement travailler ensemble pour réussir, mais aussi conserver les données sur place sous une forme non-modifiable et contrôlable.
A tel point d’ailleurs qu’il ne le quittera qu’à l’âge de trente-trois ans. Son père lui explique
que pour être tranquille dans la vie, il faut être sérieux. Il l’est. Mais à l’orée de la seconde,
la motivation décline. Un conseiller le remotive en lui parlant d’un BEP de comptabilité.
Obtenu brillamment, il rattrape sa route vers un bac G2 où la compta est reine.
Les résultats sont bons. On conseille à Michel de s’orienter vers de longues études.
Mais lui préfère un parcours plus court pour entrer plus vite dans la vie active.
Sa décision est prise, ce sera un BTS. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise de gestion.
Comptable en uniforme
Et puis il a aussi des contraintes, notamment celles du service militaire "Pendant dix mois, à Montauban puis Vincennes" reprend Michel. Là, il endosse l’uniforme du comptable pour
s’occuper de la solde du contingent. "J’étais chanceux avec ce poste tranquille après des classes plus rugueuses", précise-t-il. Juste après l’armée, la chance l’attend encore dans une agence d’intérim. On lui propose de remplacer au poste de comptable une collaboratrice qui s’est cassée la jambe. "En fait, le PMU me met le pied à l’étrier", s’amuse Michel. Il y restera trois ans. Puis d’autres horizons s’ouvrent à lui. Notamment publicitaires chez Publicis Conseil.
Des sociétés de services l’accueillent. Jusqu’à Kaba. Ce spécialiste des portes coulissantes lui ouvre les siennes. "Souhaitant renouveler leur système d’information, ils avaient besoin de mon expérience pour être accompagnés dans ce changement". Les solutions du marché ne plaisent pas à Michel. C’est alors que des consultants de Navision viennent le voir. Leur offre plait au Directeur comptable de Michel et l’implémentation est mise place avec succès. Michel ayant découvert le métier de consultant est tenté par l’activité. Intéressé par la compétence comptable de Michel, Navision lui propose de le former au consulting.
Puis Michel entre chez Colombus, intégrateur AX. Les projets s’enchaînent, spécialement
chez Saint-Gobain Glass. Ensuite, il entre chez Avanade et quelques années plus tard
il intègre l’ESN Viseo.
Premiers contacts
Deux ans après, Flexmind le contacte avec un argument décisif : "Ici tu n’auras pas une kyrielle de projets mais un seul, important et captivant". C’est ainsi que Michel démarre en 2012 sur le projet Geodis et fait la connaissance de nombre de ses collègues d’aujourd’hui. En 2017, il quitte le salariat pour le statut d’indépendant et opère pour le groupe Saur. "Pendant ce temps, Geodis s’était séparé de Flexmind pour rejoindre FiveForty°. Jonathan m’appelle pour me proposer de reprendre en sous-traitant sur Geodis en conservant mon nouveau statut", résume le consultant finance Dynamics.
"De toute façon, quand Jonathan a voulu monter sa structure, je n’ai pas hésité une seule seconde". Celui que la chance n’a jamais lâché précise : "Ici, on ne sent pas le poids de la structure, l’aspect famille est palpable. Ce lien social ajouté à la diversité des clients, c’est ce qui donne envie de bosser avec eux".°
Chez IBM, Brigid McDermott, VP en charge du développement blockchain, explique que l’intégration de la blockchain aux applications ERP permettrait aux entreprises de disposer d'un système d’enregistrement immuable pouvant être utilisé pour à peu près tout, qu'il s'agisse des documents associés aux transports et à la chaîne logistique, jusqu’à la maintenance des équipements et aux systèmes de règlement des litiges. Les entreprises pourraient ainsi disposer d'un système d'enregistrement fiable pour partager des informations entre des partenaires disparates. Dans le monde, 80% des données des entreprises résident dans des silos. On peut imaginer en tirer avantage avec les outils d’analyse du big data et ne pas les communiquer au risque de perdre un avantage compétitif. Or, poursuit Brigid McDermott : "la blockchain ne résoud pas que les problèmes d’accès et de partage, elle ajoute des solutions aux sujets de confiance". L’association blockchain-ERP permet aussi de tirer des données existantes des SI et de contrôler étroitement avec qui elles sont partagées.
Une blockchain ne peut être mise à jour que par consensus entre ses participants et lorsqu’une nouvelle donnée est entrée, elle ne peut jamais être supprimée. Elle contient l’enregistrement exact et vérifiable de chaque transaction ayant été faite par son intermédiaire. La blockchain a donc surtout du sens dans le cadre de processus où plusieurs parties sont impliquées et où beaucoup d'efforts sont déployés pour créer de la confiance. Les cas d'utilisation les plus viables sont ceux où plusieurs acteurs d'une chaîne complexe ont besoin de partager toutes sortes de données - de l'information sur les produits aux données financières.
De son côté, Paul Brody, du cabinet EY, pense que la sécurité et la gestion des informations personnelles constitueront les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la technologie blockchain pour les entreprises. Pour lui, il est primordial de disposer d’outils sophistiqués lorsque l’on doit partager des informations à grande échelle de façon sélective. "Alors que nous pensions que des entreprises pourraient utiliser des blockchains publiques pour leurs activités, les toutes premières mises en œuvre se feront avec des blockchains privées où il est plus facile de contrôler et de gérer la confidentialité et la sécurité", indique Paul Brody. Ce qui ne sera pas difficile en revanche, c’est d’intégrer la technologie avec les systèmes ERP. "Mais la multiplication des projets et l'intérêt pour la blockchain ne signifie pas pour autant que la technologie soit mature ou que nous sachions où elle va, avertissait en 2018 Martha Bennett, analyste de Forrester Research. Tout comme aux premiers jours de l'internet peu de gens prévoyaient à quel point le réseau des réseaux changerait le monde, nous ne savons pas aujourd'hui ce que la blockchain va révolutionner (ou pas)". De son côté, Prasad Satyavolu, Chief Digital Officer et consultant pour les secteurs de la fabrication, de la logistique et des énergies chez Cognizant déclare : "Intégrer blockchain et ERP crée un environnement plus ouvert". Et d’ajouter : "Les deux ensembles permettent une meilleure collaboration et un meilleur accès à toute une chaîne d'approvisionnement. Ils assurent une transparence, sécurisée, tout le long des processus de transaction".
La première étape d'un plan d'action pour faire un bon duo blockchain-ERP ne diffère pas de celle de tout projet à grande échelle : il faut évaluer les cas d'utilisation possibles et comment ceux-ci peuvent bénéficier de la transparence et du registre non corrigeable d'une blockchain. Pour déterminer un bon cas d’usage, Martha Bennett recommande de se poser les questions suivantes :
• Quel problème essayez-vous de régler avec la blockchain ?
• Est-ce que d'autres acteurs de votre écosystème cherchent à régler un problème identique ou similaire sur beaucoup de points ?
• Quelle opportunité essayez-vous de concrétiser ?
• Pensez-vous pouvoir embarquer des membres de votre écosystème (y compris des concurrents) et pensez-vous pouvoir les convaincre de vous suivre dans ce projet ?
Pour bien commencer et doter l'organisation d'une expertise, il est recommandé de créer un centre d'excellence aidant à établir des cas d'usage, qui seront de bons points de départ. « Commencez à intégrer la blockchain à votre ERP à une petite échelle », conseille Gil Perez, responsable des initiatives numériques clients chez SAP. "Les petits pilotes sont très utiles pour comprendre toutes les implications et avoir plus confiance dans la plateforme. D'ailleurs, il ne fait aucun doute que dans quatre ou cinq ans, la blockchain fera partie d'une boîte à outils de base utilisée dans l'ensemble de l'ERP".
En conclusion, au-delà des défis techniques, les questions de gestion et de gouvernance sont encore plus importantes lors de l'élaboration d'un réseau blockchain. Il faut répondre dès le début à des questions telles que : qui fournit les données ? comment seront-elles utilisées ? qui paiera pour elles ? Il faut aussi travailler en amont sur les règles d'engagement : qui pourra devenir membre de la blockchain ? selon quel processus de décision ? qui prendra en charge l'évolution de la blockchain pour respecter d'éventuelles évolutions réglementaires de l'industrie ? "Les questions opérationnelles - numérisation, cassage des silos internes, restructuration des processus - peuvent prendre beaucoup plus de temps à se résoudre. Les DSI doivent comprendre que les problèmes IT ne représentent qu'une toute petite partie des projets blockchain", conclut Martha Bennett. Les défis des DLT sont constitués, en gros, à 80 % de problématiques métiers et à 20 % seulement de questions technologiques.°
Bonnes questions avant d’envisager la blockchain
• Plusieurs parties ont-elles besoin d'accéder au même jeu de données ?
• Toutes les parties ont-elles besoin d'être sûres que les données sont justes et n'ont pas été falsifiées ou dégradées ?
• Quelles sont les conditions du système actuel : est-il sujet aux erreurs, incroyablement complexe, peu fiable, en désordre ?
• Y a-t-il de bonnes raisons de ne pas avoir un système unique et centralisé ? Les DLT (Distributed Ledger Technology ou technologies de registre distribué) introduisent de la complexité et du risque. Il se peut que pour des raisons historiques il n’y ait pas de coopérations entre les parties et que ces raisons historiques soient difficilement surmontables - même avec une blockchain.
Par J.Lascaux, Fondateur de FiveForty°
Sources : Le Journal du net, Le Monde informatique, Le mag IT, Fashionnetwork.co, Codeur.com
Si la technologie de la blockchain est récente, certaines applications sont déjà opérationnelles. Mais revenons sur les contours de cette technologie de chaine de blocs. Depuis la nuit des temps, on enregistre les transactions dans des livres. A la fin du siècle dernier, l’ordinateur a permis la numérisation des documents. Mais ces versions informatiques ne sont au final que le reflet de leurs ancêtres sur papier. Avec en outre une autorité centrale de décision chargée de la validation. Les banques par exemple sont tenues de vérifier les transactions financières. Avec la technologie des registres distribués, ou DLT (Distributed Ledger Technology), les informations sont enregistrées à plusieurs endroits à la fois, sans dépôt de données de références ni de fonction d’administration centralisée. Il s’agit d’une chaine linéaire de blocs connectés et sécurisés par des preuves cryptographiques. A la différence d’un registre courant, l’ensemble n’est pas contrôlé par une seule organisation et ne dépend pas d’une seule base de données. C’est donc un système distribué (il n’existe pas une seule copie du registre) fonctionnant comme un registre décentralisé (il n’y a pas d’autorité de contrôle unique). Du coup, cette technologie permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée, sans organe de contrôle.
Distributeurs pour le traçage des aliments, assureurs pour les indemnisations automatiques, géants du luxe pour la lutte contre la contrefaçon, suivi de maintenance dans le secteur de l’aéronautique…
Les membres du Conseil technologique de Forbes listent aujourd’hui de nombreux champs d’applications de la blockchain. Parmi elles :
. La transparence des statistiques et notamment des statistiques de diffusion. Pour la musique, la blockchain simplifie la gestion des droits pour les artistes en fournissant une source unique et transparente de la diffusion des œuvres.
. La gestion de la chaîne d’approvisionnement.
La blockchain fournit des transactions précises, authentifiées et transparentes avec des frais
pré-approuvés et prévisibles dans une vérifiabilité totale. De plus, la suppression des intermédiaires permet de réduire les coûts et la distribution du registre augmente la fiabilité. Autre atout, les transactions étant immuables et irrévocables, la fréquence des fraudes est réduite.
. La confidentialité des données.
La blockchain transforme la manière dont les entreprises traitent les données des clients en la faisant évoluer vers un modèle entièrement décentralisé où chaque consommateur est maître de sa propre identité et de ses données.
. La collaboration et le contrôle des données.
La blockchain peut faire le lien entre les deux. Les entreprises doivent non seulement travailler ensemble pour réussir, mais aussi conserver les données sur place sous une forme non-modifiable et contrôlable.
Chez IBM, Brigid McDermott, VP en charge du développement blockchain, explique que l’intégration de la blockchain aux applications ERP permettrait aux entreprises de disposer d'un système d’enregistrement immuable pouvant être utilisé pour à peu près tout, qu'il s'agisse des documents associés aux transports et à la chaîne logistique, jusqu’à la maintenance des équipements et aux systèmes de règlement des litiges. Les entreprises pourraient ainsi disposer d'un système d'enregistrement fiable pour partager des informations entre des partenaires disparates. Dans le monde, 80% des données des entreprises résident dans des silos. On peut imaginer en tirer avantage avec les outils d’analyse du big data et ne pas les communiquer au risque de perdre un avantage compétitif. Or, poursuit Brigid McDermott : "la blockchain ne résoud pas que les problèmes d’accès et de partage, elle ajoute des solutions aux sujets de confiance". L’association blockchain-ERP permet aussi de tirer des données existantes des SI et de contrôler étroitement avec qui elles sont partagées.
Une blockchain ne peut être mise à jour que par consensus entre ses participants et lorsqu’une nouvelle donnée est entrée, elle ne peut jamais être supprimée. Elle contient l’enregistrement exact et vérifiable de chaque transaction ayant été faite par son intermédiaire. La blockchain a donc surtout du sens dans le cadre de processus où plusieurs parties sont impliquées et où beaucoup d'efforts sont déployés pour créer de la confiance. Les cas d'utilisation les plus viables sont ceux où plusieurs acteurs d'une chaîne complexe ont besoin de partager toutes sortes de données - de l'information sur les produits aux données financières.
De son côté, Paul Brody, du cabinet EY, pense que la sécurité et la gestion des informations personnelles constitueront les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la technologie blockchain pour les entreprises. Pour lui, il est primordial de disposer d’outils sophistiqués lorsque l’on doit partager des informations à grande échelle de façon sélective. "Alors que nous pensions que des entreprises pourraient utiliser des blockchains publiques pour leurs activités, les toutes premières mises en œuvre se feront avec des blockchains privées où il est plus facile de contrôler et de gérer la confidentialité et la sécurité", indique Paul Brody. Ce qui ne sera pas difficile en revanche, c’est d’intégrer la technologie avec les systèmes ERP. "Mais la multiplication des projets et l'intérêt pour la blockchain ne signifie pas pour autant que la technologie soit mature ou que nous sachions où elle va, avertissait en 2018 Martha Bennett, analyste de Forrester Research. Tout comme aux premiers jours de l'internet peu de gens prévoyaient à quel point le réseau des réseaux changerait le monde, nous ne savons pas aujourd'hui ce que la blockchain va révolutionner (ou pas)". De son côté, Prasad Satyavolu, Chief Digital Officer et consultant pour les secteurs de la fabrication, de la logistique et des énergies chez Cognizant déclare : "Intégrer blockchain et ERP crée un environnement plus ouvert". Et d’ajouter : "Les deux ensembles permettent une meilleure collaboration et un meilleur accès à toute une chaîne d'approvisionnement. Ils assurent une transparence, sécurisée, tout le long des processus de transaction".
La première étape d'un plan d'action pour faire un bon duo blockchain-ERP ne diffère pas de celle de tout projet à grande échelle : il faut évaluer les cas d'utilisation possibles et comment ceux-ci peuvent bénéficier de la transparence et du registre non corrigeable d'une blockchain. Pour déterminer un bon cas d’usage, Martha Bennett recommande de se poser les questions suivantes :
• Quel problème essayez-vous de régler avec la blockchain ?
• Est-ce que d'autres acteurs de votre écosystème cherchent à régler un problème identique ou similaire sur beaucoup de points ?
• Quelle opportunité essayez-vous de concrétiser ?
• Pensez-vous pouvoir embarquer des membres de votre écosystème (y compris des concurrents) et pensez-vous pouvoir les convaincre de vous suivre dans ce projet ?
Pour bien commencer et doter l'organisation d'une expertise, il est recommandé de créer un centre d'excellence aidant à établir des cas d'usage, qui seront de bons points de départ. "Commencez à intégrer la blockchain à votre ERP à une petite échelle", conseille Gil Perez, responsable des initiatives numériques clients chez SAP. "Les petits pilotes sont très utiles pour comprendre toutes les implications et avoir plus confiance dans la plateforme. D'ailleurs, il ne fait aucun doute que dans quatre ou cinq ans, la blockchain fera partie d'une boîte à outils de base utilisée dans l'ensemble de l'ERP".
En conclusion, au-delà des défis techniques, les questions de gestion et de gouvernance sont encore plus importantes lors de l'élaboration d'un réseau blockchain. Il faut répondre dès le début à des questions telles que : qui fournit les données ? comment seront-elles utilisées ? qui paiera pour elles ? Il faut aussi travailler en amont sur les règles d'engagement : qui pourra devenir membre de la blockchain ? selon quel processus de décision ? qui prendra en charge l'évolution de la blockchain pour respecter d'éventuelles évolutions réglementaires de l'industrie ? "Les questions opérationnelles - numérisation, cassage des silos internes, restructuration des processus - peuvent prendre beaucoup plus de temps à se résoudre. Les DSI doivent comprendre que les problèmes IT ne représentent qu'une toute petite partie des projets blockchain", conclut Martha Bennett. Les défis des DLT sont constitués, en gros, à 80 % de problématiques métiers et à 20 % seulement de questions technologiques.°
Bonnes questions avant d’envisager la blockchain
• Plusieurs parties ont-elles besoin d'accéder au même jeu de données ?
• Toutes les parties ont-elles besoin d'être sûres que les données sont justes et n'ont pas été falsifiées ou dégradées ?
• Quelles sont les conditions du système actuel : est-il sujet aux erreurs, incroyablement complexe, peu fiable, en désordre ?
• Y a-t-il de bonnes raisons de ne pas avoir un système unique et centralisé ? Les DLT (Distributed Ledger Technology ou technologies de registre distribué) introduisent de la complexité et du risque.
Il se peut que pour des raisons historiques il n’y ait pas de coopérations entre les parties et que ces raisons historiques soient difficilement surmontables - même avec une blockchain.
Par J.Lascaux, Fondateur de FiveForty°
Sources : Le Journal du net, Le Monde informatique, Le mag IT, Fashionnetwork.co, Codeur.com
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